Nous revoici ! cette semaine je choisi de continuer à vous parler des « grands hommes » – rassurez vous, nous aurons l’occasion de parler de travaux 100% féminins dans des billets prochains – qui ont fait le design du XXème siècle.
Après vous avoir parlé de ceux des Eames, je souhaitais aborder les travaux de Joe Colombo. Né en 1930 à Milan, cet italien est passé dans le monde du design à la manière d’une « comète », puisqu’il n’a produit que durant la décennie des années 60. Mais quelle production !
Sa carrière de designer débute en 1962, date à laquelle il prend son indépendance et créé son agence au nom éponyme, le « Joe Colombo Studio ». Le but est alors de développer ce qui restera l’âme, la philosophie de son travail : le studio se spécialise dans le design industriel et l’objet plastique. La finalité souhaitée est à l’époque une production qui se fera en masse et qui se soucie du rôle premier du design : la fonctionnalité. L’objet doit trouver sa place dans l’habitat et ce dernier doit être agencé de manière à devenir une « machine à vivre » selon la formule de Joe Colombo. Ne doutons plus maintenant de la volonté de notre homme : il voulait inventer l’habitat de demain, qui devait être au service de l’humain. D’une certaine manière, Joe est un homme de son temps : un hippie, un artiste pop exalté par l’utopie du tout plastique.
En ressortent quelques objets aux lignes aujourd’hui encore avant-gardistes. Vous pourrez voir sur la photo d’illustration de ce billet :
Le chariot Boby. Il s’agit d’une desserte modulaire, pensée pour être un rangement très fonctionnel.
Le fauteuil Elda, baptisé ainsi en l’honneur de l’épouse du designer, Elda Boiocchi. On notera son apparition quotidienne (celle du fauteuil, bien sur) dans la chronique de Benoît Poelvoorde, Monsieur Manatane dans l’émission Nulle Part Ailleurs.
Le Tube Chair, qui est un fauteuil fait de cylindres en PVC moulé que l’utilisateur pourra agencer et transporter à sa guise.
Citons aussi la lampe KD 27, au globe ovoïde et au pied tout plastique, si caractéristique des années 60.
Loin d’être exhaustif, ce petit listing vous permettra de mieux connaître la fantastique production de Joe Colombo, qui prend fin en 1971 suite au décès prématuré de l’artiste à l’âge de 41 ans.